Mars Bleu : 1 mois de mobilisation contre le cancer colorectal

A l’occasion de Mars Bleu, le Docteur Guillaume Oillic, gastroentérologue à la Polyclinique du Cotentin,  appelle à se faire dépister.

Aujourd’hui, les cancers colorectaux sont les 3e cancers les plus fréquents en France derrière celui du sein et de la prostate. Chaque année on dénombre près de 17 000 décès pour 300 000 cas

La Ligue contre le cancer s’inquiète de la faible participation au dépistage organisé, phénomène accentué par la crise sanitaire. Ce dernier est pourtant primordial dans la lutte contre ces maladies : détectés suffisamment tôt, ils peuvent être guéris dans 9 cas sur 10. Un diagnostic de la tumeur au stade précoce garantit une guérison à 90%. Personne n’est épargné mais les plus de 50 ans sont les plus touchés.95% des cancers du côlon se déclarent après l’âge de 50 ans (source ligue contre le cancer).

Quels sont les signes ?

Ceux-ci se caractérisent essentiellement par des douleurs abdominales, d’une modification du transit intestinal, de la présence de sang dans les selles ou une perte de poids.

Quels sont les facteurs de risque ?

Plusieurs facteurs de risque modifiables ayant trait au mode de vie (consommation d’alcool, tabagisme, sédentarité, inactivité physique, surpoids; obésité, alimentation avec une consommation faible de fibre, excessive de viande rouge ou de viandes transformées) ont été identifiés. Cependant il y a aussi les prédispositions familiales. Des personnes qui ont eu des membres de leur famille atteints sont jugées à risque élevé, précise le docteur Oillic.

Comment le dépister ?

Un programme de dépistage organisé est proposé en France pour les personnes âgées de 50 à 74 ans. Le programme propose un un test de détection de sang occulte dans les selles tous les deux ans. Le médecin traitant remet une enveloppe qui contient le test, mais il est également possible désormais de se rendre sur internet pour le commander : rhttp://monkit.dépistage-colorectal.fr

Que faire en cas de test positif ?

Une coloscopie complète doit être pratiquée systématiquement en cas de test positif. Elle a lieu généralement en ambulatoire. Etre positif ne signifie pas pour autant que l’on développe un cancer. Le cancer colorectal fait suite dans 60 à 80% des cas à une tumeur bénigne, appelée communément polype. Il faut ensuite 5 à 10 ans à ce polype pour se transformer en cancer.

Ou sont traités les cancers colorectaux ?

Le cotentin dispose de plateaux techniques performants. Les patients ont cette chance de pouvoir se faire soigner dans la Manche. La chirurgie (Polyclinique), la radiothérapie ou la chimiothérapie (Centre Hospitalier du Cotentin) sont toutes pratiquées sur notre territoire.

Quelques chiffres pour mieux comprendre (ligue contre le cancer)

  • 95% des cancers du côlon se déclarent après l’âge de 50 ans
  • Le cancer du côlon peut être prévenu par la détection et l’élimination des polypes grâce au test de dépistage et la coloscopie, avant qu’ils évoluent en potentiel cancer
  • Le cancer colorectal touche chaque année plus de 43 000 personnes, soit près de 120 cas diagnostiqués par jour
  • Le cancer du côlon-rectum est le 3ème cancer le plus fréquent chez l’homme et le 2ème chez la femme
  • 1 cancer du côlon sur 2 révélé par des signes cliniques est à un stade avancé (stades 3 et 4) alors qu’il pourrait bénéficier d’une détection plus précoce
  • En France, 50 personnes meurent chaque jour du cancer du côlon. Soit 1 décès toutes les 30 minutes et 17 000 par an
  • 80% des cancers du côlon se développent chez des personnes n’ayant pas d’antécédents familiaux

Aujourd’hui, nous pouvons et devons nous battre contre la maladie en mettant en avant le dépistage pour les personnes de 50 ans et + !

Ensemble, agissons, guérissons. 

 

Partager cet article